Les Jeudis de Nîmes : hors des sentiers classiques

D’anciens élèves du conservatoire se produisent à la Chapelle des Jésuites, lors des Jeudis de Nîmes, cet été.

Midi-Libre du 03/07/2018

Chaque été, d’anciens élèves du conservatoire retrouvent la ville où ils ont fait leurs premières gammes. Depuis, ils ont tracé leur route, cumulé les médailles et les premiers prix de concours nationaux et internationaux. Ils ont souvent fait carrière, intégré ou créé des formations pour monter leurs propres projets artistiques. Et chaque Jeudi de Nîmes permet de constater l’étendue de leur talent dans une programmation estampillée “classique” qui se veut surtout très éclectique. Exceptionnellement les concerts auront lieu à la chapelle des jésuites et non à Carré d’art.

En avant-première 

« C’est un grand moment pour ces musiciens ravis de retrouver leur ville où il y a peu d’événements de musique classique où s’exprimer, remarque Christian Corminboeuf, cheville ouvrière et trésorier de l’association des anciens élèves du conservatoire de Nîmes. Du coup, certains présentent là leur nouveau projet en avant-première. »

C’est le cas dès l’ouverture, jeudi 5 juillet, avec le spectacle Du chien et du velours écrit et interprété par la danseuse Nîmoise Aude Courtiel pour un dialogue captivant avec le contrebassiste Laurent Besson. Autre surprise, jeudi 12 juillet – avec un programme de musique baroque spécifique allemand – le stylus fantasticus – joué par deux violes de gambe, violon et viole d’amour.

Des soirées exceptionnelles

Parmi les temps les plus festifs, jeudi 26 juillet verra le retour du trio féminin Borsalino, composé de trois musiciennes facétieuses revisitant le répertoire classique à leur sauce. Cette fois : elle sera italienne. Jeudi 2 août, soirée piano nimo-nîmoise avec un hommage à Claude Debussy par Muriel Bonijol, professeur au conservatoire de Nîmes, suivi par Bernard Broudet, titulaire des grandes orgues de l’église Saint-Baudile, qui sera, cette fois-là, au piano pour une approche de Richard Wagner dans une retranscription de Franz Liszt.

Car, l’occasion est tentante pour les musiciens de changer de registre, de prendre des chemins de traverse, de rendre hommage aux compositeurs qui ont marqué leur parcours. Le moment est idéal aussi pour faire découvrir leur travail en cours. Comme le fera Monsieur Parallèle dont le prochain spectacle autour de la poésie de Nimrod est à l’affiche de la saison du théâtre Christian- Liger en novembre.

Et comme les liens tissés sont forts avec les musiciens, cela suscite des soirées exceptionnelles comme celles du jeudi 23 août où le trio Zadig, récompensé de onze prix internationaux, se produira avec le violoniste Marc Desjardins et l’altiste Thomas Bouzy, ancien élève du conservatoire de Nîmes. Du pur bonheur pour les spectateurs toujours très nombreux à ces concerts qui, chaque fois, font largement le plein.

# Concerts gratuits, à la chapelle des Jésuites, 17, Grand rue, Nîmes.

Le programme

JEUDI 5 JUILLET : Piano à quatre mains avec Léonard Bonné et Camille Herreillat ; suivi du duo Aude Courtiel et Laurent Besson dans Du chien et du velours. JEUDI 12 JUILLET Duo Ekla – saxo et piano – puis Stylus fantasticus – interprété par Olivia Gutherz, Ondine Lacorne Hebrard et Patrick Oliva. JEUDI 19 JUILLET : Récitals de piano de Benoît Tourette et de Caroline Khatchatourian. JEUDI 26 JUILLET : Viva Italia par le trio Borsalino. JEUDI 2 AOÛT : soirée nîmoise avec deux récitals de piano par Muriel Bonijol (professeur au conservatoire de Nîmes), puis Bernard Broudet (titulaire des grandes orgues de St-Baudile). JEUDI 9 AOÛT : Musiques de Grèce et de Méditerranée par le trio Maïka avec Hélène Richaud au violoncelle, Christophe Montet aux percussion et Paul Oliver au violon. JEUDI 16 AOÛT : Monsieur Parallèle pour un spectacle sur la poésie de Nimrod. JEUDI 23 AOÛT : Trio Zadig & co (le violoniste Marc Desjardins et l’altiste Thomas Bouzy). JEUDI 30 AOÛT : récital de piano à quatre mains en hommage à Debussy avec Véronique Pélissero et Antoine Bienenfeld-Bordage.

Lire l’article original de Muriel PLANTIER ici.